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Le confort en Hiver !

Voici une liste pour réduire sa facture de chauffage, sans recourir à des travaux (et à faire de toutes façons avant de se lancer dans des travaux).

(Réduire sa facture de chauffage, et bien sûr réduire le recours aux énergies fossiles, nucléaires ou renouvelables, puisque l’énergie n’est jamais sans impact.)

Tout ce qui suit est bien sûr à conjuguer aux contraintes spécifiques de chacun. Certains pourront faire mieux, d’autres moins. Peu importe qui fait quoi, chacun fait ce tout qu’il peut.

La nuit

Est-il possible de couper le chauffage la nuit ? A priori, oui :

  • Dans le lit (et pour se lever la nuit). Commencer par doubler la couette et poser une couverture par-dessus.
  • Dans le lit (encore). Une bouillotte tient chaud, et, anticipée, offre le plaisir d’un lit douillet dès le premier instant.
    • astuce : l’eau des pâtes dans une vieille bouteille fait une parfaite bouillotte pendant le diner puis fournit encore de la chaleur en s’endormant. Choisir une bouteille **étanche** n’est-ce pas :).
    • variante : poser des briques proche du feu puis les enfermer dans un tissu. Attention aux enfants, éclats, brûlures, attention à tout : chacun se débrouille pour être prudent, merci.
  • Pour se lever la nuit, un pyjama ou une robe de chambre et des chaussons de laine. Bref, il n’y a a-priori pas d’utilité au chauffage la nuit. Un petit tapis aux endroits stratégiques est utile (et dégagera l’été venu).
  • La salle de bain le matin. Un tout petit radiateur “soufflante” de salle de bain permet au premier levé de ne pas avoir froid, et dépense moins d’énergie que le chauffage nocturne d’une pièce inutilisée. La salle de bain n’a a-priori pas besoin d’être chauffée par le chauffage central. Attention, ne pas s’électrocuter en touchant un radiateur avec les mains ou le corps mouillé. Ne pas toucher ! Merci.

Et en journée ?

Comment baisser (voire couper) le chauffage, à confort constant ?

Quel est le besoin ? Se sentir au chaud (*). Le corps évacue 75-100 Watt de chaleur au repos. On cherchera donc avant tout à conserver cette douce chaleur :

  • Des chaussons de grand-parents (en laine) isolent mieux les pieds que des chaussures. Et quel confort !
  • Un sous-vêtement sous le tee-shirt est efficace (le soutif ca compte pas. Quoique, en dentelle de mohair satiné ??)
  • Un sous-pantalon est hyper efficace. Avec ca on peut même couper son chauffage.
  • Où se fournir ? en bons chaussons, pulls, sous-vêtements, capelines, chaussettes, gants, bonnets, tee-shirts en laine et mohair (local et bio) ?

C’est tout ? Quoi d’autres

Il faut chercher à ne pas gacher la châleur si chèrement acquise :

  • isoler les tuyaux de chauffage et d’eau chaude. Utiliser du tissu de recup à qql euros le kilo chez Emmaus.
  • isoler le ballon d’eau chaude (veiller à ne pas couvrir l’arrivée d’air et d’echappement svp !)
  • fenêtres : feuilles adhesive double peau sur les vitres (disponibles en magasin de bricolage)
  • fenêtres (2) : verifier les joints de fenêtres !!
  • une cage d’escalier est un lieu de passage. Il n’y a pas besoin de chauffer un lieu de passage (en plus d’être mission impossible), il vaut mieux mettre un pull pour le traverser.
  • fermer les portes
  • adopter la mode des rideaux intérieurs entre les pièces avec un tissu joli et bien pensé, intégré à la déco

Enfin, comment réduire les apports en humidité

L’humidité coûte chère à chauffer, c’est physique. Et pose parfois des problèmes sanitaires ou de dégradations.

Mais qui humidifie l’air ? Que des choses essentielles a-priori : la cuisine, la bouilloire, la douche chaude, le linge qui sèche, la respiration (!), et parfois les murs pompent l’eau du sol.

Alors comment faire ?

  • En cuisine, utiliser un couvercle systématiquement : en plus de procurer une cuisson beaucoup moins énergivore, cela réduit significativement l’émission d’humidité.
  • En cuisine (2), 2-3 minutes après ébullition, il y a assez d’énergie dans la casserole pour terminer la cuisson, à condition de bien couvrir, et si possible poser le récipient dans une “marmite norvégienne”. Bref, on peut habituellement éteindre le gaz après 2-3 minutes de cuisson. Même en Italie, on se met à cuire les pâtes comme ca (après extinction du feu au bout de 2 min après ébullition, il suffit de laisser les pâtes plus longtemps qu’en temps normal). Alors…
  • Aérer la salle de bain rapidement, juste après la douche. Même en hiver.
  • Plus il fait froid dehors, plus c’est intéressant d’aérer (qql minutes pas plus : il faut juste évacuer une bonne quantité de l’air humide intérieur), car un air froid est plus sec qu’un air chaud. Il sera vite et pas cher à réchauffer car justement il est sec. Alors qu’un air moins froid mais humide coûte cher à chauffer.
  • Si possible, organiser la lessive pour que le séchage soit un jour de temps sec ou ensoleillé, et aérer plus régulièrement.

Deux clés pour finir, souvent citées en Design Energétique dans l’expertise thermique :

  1. interroger son besoin. Ce que je fais est-il une habitude ou un réel besoin.
  2. puis-je répondre à ce besoin autrement.

(*) Le besoin, en vrai, est plutôt de se sentir bien.

  • Ca peut passer par le confort thermique.
  • Ca peut aussi passer par d’autres choses réconfortantes.
  • Ainsi que généralement les activités “prenantes” qui dinimuent le besoin en conditions extérieures réconfortantes, et déplacent le curseur du besoin-confort-“cocon” énergivore vers le besoin-minimal-“juste pas être malade” . Bien sûr, il faut savoir avoir des moments confort-“cocon”.

Qu’est-ce qu’une activité prenante ? Elle peut être cérébrale, sensible ou physique, et peut être positive (un fou-rire) ou négative (la rage haineuse). En voici quelques-unes parmi les positives :

  • une conversation passionante ou joyeuse
  • se taper un bon délire (si !)
  • chanter en s’y croyant (très important)
  • préparer une surprise
  • un hobby fascinant
  • une activité intense et absorbante
  • la détermination agissante (à but positif s’il vous plait)

Une fois pris dedans, le besoin en confort diminue. A tel point que les caractères passionnés savent que, pris dans une passion, on repouse parfois trop les limites du besoin-minimal. Attention bien sûr.


Pour aller plus loin :

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